Il y avait cet homme et cette femme et il y avait ces milliers
d’individus autour, c’est marrant,quand
l’amour est là, le monde nous parait plus doux, plus calme, plus rose, comme si
toutes les guerres, si toutes les misères du monde s’étaient essoufflées en
laissant place à un amour pur, sincère et terrible.
Mais cette sensation n’est-elle pas éphémère, n’est-elle pas
qu’une illusion puisque l’amour ne dure jamais ?
Je connaissais des amants, personne, ni rien n’aurait pu les
séparer, ils s’étaient entailler les veines à l’Art, à l’amour, ils s’enivraient
chaque soir à leurs histoires, leurs récit et leurs créations, ils étaient
comme la lune qui prend la place du soleil à la tombée du jour et le soleil qui
vient prendre la place de la lune à l’aube, il n’y avait pas plus parfaite
relation à mes yeux, c’était comme un film, d’amour, un film de bonheur, une
histoire dont les lignes s’entrelaçait et ne finiraient jamais de s’écrire, je
ne pouvais me dire qu’une si belle chose pouvait exister et malgré les
tourments et malgré les obstacles ils étaient toujours là souriant, emportées
par leurs passions, peu importe l’heure
du jour ou de la nuit il émanait de lui une passion extrême, une envie d’être
le héros d’un roman, le personnage principal d’un film de Godard, la muse d’une
écrivaine de nuit et elle, Elle si vous l’aviez vu elle était le rêve de tout
homme c’était comme Anna Karina dans Pierrot le fou, elle était belle, aimée et
détestable à la fois, c’était comme si deux aimants étaient dans son cœur la
poussant à faire le bien et le mal ; c’était ça leur soucis, le bien et le
mal, il se faisait du bien comme ils pouvaient se faire du mal, pour eux c’était facile de se dire je t’aime et je te déteste en quelques minutes, leur bipolarité m’a toujours intriguée, mais je n’ai jamais rien dis.
Et puis un jour, il arriva ce malheur, ils quittèrent chacun
le nid douillet de leur amour et allèrent chacun dans un chemin qu’ils ne savaient pas pour eux, mais qui les éloigneraient de cette passion meurtrière
qu’ils avaient entretenus et qui les auraient tués de toute manière.
En partant il lui expliqua quelque chose, au pied d'un arbre, dans un jardin parisien, il lui raconta l'histoire de sa vie et celle qui fallait qu'elle suive, il lui expliqua qu'il fallait qu'elle soit aussi forte que ce grand chêne sous lequel ils venaient se réfugier lors des longues après-midi d'été, la force lui manquait, le courage de lui dire ses sentiments aussi.